Château d’Azay-le-Rideau
– Destination –
“… Un diamant taillé à facettes serti par l’Indre …” Honoré de Balzac, le Lys dans la vallée (1836)
Symbole inscrit dans l’imaginaire collectif avec son reflet sur le miroir d’eau, le château d’Azay-le-Rideau est un chef-d’œuvre d’architecture de la première Renaissance française. Subtile alliance de traditions françaises et de décors d’inspiration antique venus d’Italie, il est une véritable icône du nouvel art de bâtir et de vivre dans le Val-de-Loire au XVIe siècle.
Ses propriétaires successifs ont contribué à en faire l’un des joyaux architecturaux les plus harmonieux et raffinés du Val-de-Loire.
Gilles Berthelot, trésorier de François Ier, et Philippe Lesbahy, son épouse, font édifier sur les fondations d’un vieux château une demeure raffinée qu’ils inscrivent dans la modernité, c’est-à-dire dans le goût de la Renaissance italienne. Ils font construire l’extraordinaire escalier droit, dit « rampe-sur-rampe », l’un des tout premiers en France, et le corps de logis magnifiquement ordonnancé.
Mais après une fulgurante ascension sociale, Gilles Berthelot est frappé de disgrâce, qui le condamne à laisser un château inachevé.
Au début du XVIIe siècle, Antoinette Raffin, dame d’honneur de la reine Margot, lui redonne son lustre en le décorant richement. Les communs et le portail d’honneur sont bâtis en 1675.
En 1791, le château est acheté par le marquis Charles de Biencourt. Le plus grand soin est apporté à la restauration du château par la famille de Biencourt tout au long du XIXè siècle.
Leur goût prononcé pour la Renaissance les conduit à modifier et réaménager le parc paysager, à moderniser le décor intérieur, qui subsiste aujourd’hui, le meublant avec le plus grand soin.
Bien plus, le château, ouvert à la visite dès le milieu du XIXe siècle, fait l’admiration des voyageurs, et en particulier de Prosper Mérimée et d’Honoré de Balzac.
Mis en vente par Charles-Marie-Christian de Biencourt en 1899, l’Etat devient propriétaire du château d’Azay-le-Rideau en 1905, vide de tout mobilier. Il est aujourd’hui ouvert à la visite, géré et animé par le Centre des monuments nationaux qui y a mené un chantier de restauration majeur entre 2014 et 2017.
